Interview
Six questions à Delphine Ouler, dirigeante du Groupe Jaltrans
« Qui êtes-vous Delphine Ouler ?
Bonjour, je suis Delphine Ouler, née Barbier et fille de transporteur.
J’ai grandi dans une famille bercée par le transport.
Mon grand-père et mon oncle travaillaient dans ce domaine et mes parents ont créé la société « Transport Jaltrans » en 1971 que j’ai repris par la suite en 2008.
Depuis mon plus jeune âge, je suis passionnée par ce milieu.
L’entreprise familiale était située anciennement à côté de ma maison d’enfance. Je me promenais au bureau, à l’atelier, dans tous les recoins de l’entreprise familiale..
Il m’est même arrivé de conduire des tracteurs !
J’affectionne cet univers et tout ce qui tourne autour des camions en général. Je me rends par exemple aux 24 Heures du Mans Camion. Il y a une ambiance, une atmosphère qui me plaisent beaucoup.
Si vous deviez résumer en quelques mots l’activité principale de votre entreprise ?
Le Groupe Jaltrans assure le transport de marchandises en tautliner et semi-remorque bâchée au niveau régional et national. Nous faisons de la livraison de produit agricole dans la région : moisson, betteraves, vendanges… Et nous travaillons pour les centres de la grande distribution comme Leclerc.
Nous mettons à disposition des portes-engins pour le transport de matériel agricole, de manutention comme des nacelles et des manitous.
Nous proposons également des espaces pour le stockage de matériaux et marchandises ainsi que le stationnement de poids-lourds.
À quel type de clients proposez-vous vos services ?
Au niveau du dépôt, nous sommes sur une typologie de clients à « petite échelle », ça concerne essentiellement tout ce qui est marchandises sur palette et de masse.
Les demandes sont variables, il peut s’agir d’un client qui a besoin de 300 m² tout comme un autre qui aura besoin de 2000 m².
Pour le transport, nous avons des distributeurs, des industriels et des agriculteurs.
Cette clientèle est-elle plutôt nationale ou régionale ?
Nous sommes à 40 % national et 60 % régional.
Certains de nos clients ou activités comme les betteraves et nos portes-engins en régional constituent une grosse partie de notre chiffre d’affaires.
Mais nous avons dû nous adapter à tous les besoins, et trouvons toujours les moyens de remplir notre mission logistique.
Qu’est-ce qui a changé en 50 ans chez Jaltrans depuis la création de l’entreprise et dans le métier de manière générale ?
Tout d’abord, la réglementation a beaucoup évolué en 50 ans.
Au niveau environnemental, nous nous tournons petit à petit vers une conduite plus écologique.
Les camions sur le marché consomment moins et nous devons utiliser des modèles possédant certaines certifications. Pour le moment, nous n’avons pas d’obligation de nous tourner vers les nouvelles énergies, mais nous nous efforçons d’anticiper ces changements.
Le personnel n’est plus le même également. Mais c’est toute la société française qui a beaucoup changé en 50 ans. Dans le transport comme partout. On doit s’adapter à la société.
Ce changement sociétal, j’en suis une preuve vivante ! On remarque une sensible hausse du nombre de femmes dans le secteur, notamment pour la distribution régionale. Les femmes se sont libérées et sont plus autonomes.
Enfin, si vous aviez un conseil à donner à un jeune potentiellement intéressé par le métier de conducteur routier, que lui diriez-vous ?
C’est un métier polyvalent, on voyage beaucoup, « on voit du pays » ! C’est un métier qui est tout sauf monotone.
Être conducteur routier, c’est beaucoup d’autonomie et la carrière s’adresse à des personnes capables d’évoluer en autonomie. C’est un emploi qui permet néanmoins de faire des rencontres, il y a aussi du contact avec le client.
C’est un métier qui souffre de beaucoup de clichés négatifs qu’on s’efforce chaque jour au sein de Jaltrans de renverser.
Le groupe Jaltrans dans son ensemble, avec ses 3 entités, se tourne vers l’avenir, et l’avenir a besoin d’une jeunesse investie. Rejoignez-nous ! »
